Je lis beaucoup de choses sur internet et j'ai compris qu'il fallait mettre tout en oeuvre, déplacer des montagnes pour nos malades en fin de vie et leur apporter non seulement le confort physique maximum, mais le confort moral en partageant leur chemin dans un véritable accompagnement. Et nous le pouvons. Vivre chaque instant pleinement.

A chaque jour suffit sa peine, et là il ne faut pas anticiper : il faut oublier de nous projeter, vivre seulement chaque jour comme il se présente. Ne pas imaginer le pire, garder toujours cette médiane et prodiguer tout l’amour dont nous sommes capables aux nôtres, vivre chaque moment avec eux le plus intensément possible. Ce n’est pas facile et cela demande en fait un gros travail sur soi et une adaptation permanente ainsi qu’une remise en question, marcher toujours selon le pas du malade, ne pas précéder la maladie. Ne pas vivre forcément un deuil prématuré ou anticipé.

Dans la vie, il est des expériences qui se vivent mais qui restent intransmissibles.

A chaque virage est une surprise, certaines dont on se passerait, d’autres qu’on ne regrette pas. Telle est la vie, quelques mots, seulement des mots. Ils se veulent simples, des mots de vie.

Les traitements visant à soulager ses douleurs osseuses ne sont pas efficaces mais il ne faut pas baisser les bras pour autant. Mais je pense qu'il est primordial d’assurer son confort : physique mais aussi moral. Confort physique : c’est soulager la douleur et tous les symptômes qu’il peut présenter. Confort moral : c’est être présent, témoigner de son affection, de son amour. Essayez aussi de lui parler d’autre chose que la maladie : de ce qui l’intéresse, l’amuse. Lui racontez des anecdotes personnelles... Bref, tout en partageant son chemin, donnez lui un peu d’espace de vie.

Toute cette expérience de maladie expose, déroute, inquiète, questionne. Elle révèle et accentue les vulnérabilités : rien ne saurait nous y préparer. Mon père doute sans arrêt de son existence même. Il en va de même pour nous qui vivons dans l’angoisse et craignons sans cesse une récidive avec métastases, une aggravation de l’état et sa fin précipitée!!

J'ai décider de rendre oui le banal extraordinaire et faire de chaque jour, un jour particulier!! Nous sous-estimons souvent le pouvoir d’un contact, d’un sourire, d’un mot gentil, d’une oreille attentive, d’un compliment sincère, ou d’une moindre attention ; ils ont tous le pouvoir de changer une vie.

L’amour vit l’instant présent, ne se retourne pas sur le passé ni ne s’inquiète de l’avenir. L’amour c’est maintenant !

Je vais Continuer d’écouter ma petite voix du coeur et rester toujours aussi présente auprès de mon père. Il le sent et le sait aussi.

(merci Zen Louis pour ton réconfort)

J'ai eu ma belle mère aujourd-hui, et cela allait mieux. Moins de douleurs et il remange un peu : c'est bons signes!!

 Je suis heureuse aujourd'hui car pour cette veille de Noël, papa est monté en marchant jusqu'à l'église du Village, accompagné d'Evelyne!! je suis fière de lui!! J'ai hâte de le voir!

Enfin, aujourd'hui jeudi, j'ai pu voir mon père. Ils sont venus déjeuner à la maison. Il marche de mieux en mieux, il s'aide d'une canne, mais je pense que s'il continu dans cette lancée, ses jambes vont se remuscler et il pourra être de plus en plus mobile.

Il a bien mangé également, il a bien parlé aussi = il est en bonne voie!!

Cela fait un moment que je n'ai pas de nouvelles, je vais appeler demain!!

Je ne suis pas devin, mais je trouve que pour commencer cette année, mon père va de mieux en mieux.
on ne peut encore avancer aucun pronostic. Mais je pense que depuis qu'il est renttré de l'hôpital et depuis la visite de Pierre-Yves Cubillé, mon ami médecin, il sait où il en est, il  donne le change et je pense qu'il a pris la décision d'aller de l'avant !!

Donc nous allons l'accompagner du mieux possible en lui donnant des joies , des plaisirs, prendre les choses comme elles viennent et lui redonner goût à la vie.

J'ai passé une partie de l'après-midi avec lui et nous avons fais une bonne balade. Cela lui a procuré beaucoup de bien!! En fait, il souffre évidemment de son cancer mais aussi de la solitude. Du fait de sa maladie, ses amis ont du mal de venir le voir par gêne et lors de notre petite sortie, il a pu revoir beaucoup de gens de son village et cela lui a réchauffé le coeur! Il n'est pas encore tombé dans l'anonymat!!

Tout cela pour vous dire que nous ne sommes pas maître de notre destin et qu'il faut accepter les choses de la vie (la mort) avec philosophie puisqu'elle fait partie de nous.